J'appelle ici spéculation à crédit le fait de réaliser des placements avec un fort effet de levier, c'est-à-dire en faisant appel au crédit pour acheter des titres. Comme le Loto, il s'agit d'une activité très risquée : on peut facilement perdre la totalité de sa mise. D'un autre côté, on peut gagner un gros multiple de sa mise, ce qui rend ces activités attractives.
Le Loto est taxé à hauteur de 50%, puisque c'est la part des mises qui est redistribuée aux joueurs par la Française des Jeux. La finance est soumise à l'impôt sur le revenu, sur les bénéfices, sur la plus-value, etc. dont le total est également proche de 50% en France. Seulement, on peut considérer que la finance est subventionnée tout au long des cycles économiques : par l'inflation lors des phases de boom, par les plans de sauvetage lors des busts. Le Loto ne bénéficie pas de telles subventions.
Conclusion : le jeu d'argent du "petit peuple" est plus taxé que le jeu d'argent du cadre diplômé qui travaille dans la finance. Je laisse à chacun le soin de tirer la morale de cette histoire.
1 commentaire:
"Comme le Loto, il s'agit d'une activité très risquée"
La comparaison est séduisante, mais les niveaux de risque réels n'ont rien à voir. La probabilité de perdre sa mise au Loto est très prévisible. Pour la spéculation, les niveaux de risque sont beaucoup plus flous, et heureusement en général beaucoup plus faibles.
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