Source : forum Général d'éconoclaste
Le pilotage centralisé des banques centrales européennes est une bonne chose à condition que les décisions de la BCE soient bonnes. On peut au moins se féliciter qu'elle ait un mandat unique de stabilité des prix plutôt qu'un mandat double de type Fed. Mais pour peu que son mandat soit modifié ou qu'on utilise la crise comme prétexte pour justifier des écarts... L'argument "ce n'est pas parce qu'on a la possibilité de mener une politique meilleure qu'on va le faire" vaut aussi pour la BCE.
Réponse de ajanim
Je souhaite lancer ce topic pour parler des monnaies européennes, à l'heure où soudain, 72% des islandais semblent vouloir intégrer l'Eurozone, pour se débarrasser de leur couronne dévaluée. Il semble que les autres pays Européens qui n'ont pas l'Euro, pays baltes, nordiques, et pays de l'Est semblent reconnaitre l'intérêt de l'Euro à l'heure où ils voient leur monnaie attaquée et perdre sa valeur.Réponse d'éconoclaste-Alexandre
Cela vous parait-il une bonne raison d'intégrer l'Eurozone ?
Si l'Islande avait fait partie de l'Eurozone avant la crise, cela aurait-il pu atténuer un peu ses effets ?
L'argument pour entrer dans l'euro tourne toujours autour de la même idée.La "monnaie unique" américaine ne permet pas à chacun des états d'avoir une politique monétaire discrétionnaire. Pourquoi n'est-ce pas un problème aux US si ça l'est en Europe?
Inconvénient : perte de possibilité de politiques discrétionnaires, de passer par une dévaluation pour contrer un choc asymétrique.
Avantage : réduction de la prime de risque de change, donc capacité d'emprunt à taux réduit; réduction des coûts de transaction pour les échanges internationaux.
Mon argument vis à vis des critiques du passage à l'euro qui s'inquiétaient de la perte de souveraineté et de la capacité à mener des politiques économiques autonomes était le suivant : ce n'est pas parce qu'on a la possibilité de mener une politique meilleure qu'on va le faire. Parfois, perdre son autonomie est une façon d'éviter de faire des conneries. Si on est certain d'avoir la capacité de mener les bonnes politiques tout seul, alors l'argument des inconvénients a du poids; sinon, c'est le second qui l'emporte. Ce que montre l'exemple Islandais, c'est que pouvoir faire des choses tout seul dans son coin, parfois, ça conduit à faire de grosses, grosses conneries.
Le pilotage centralisé des banques centrales européennes est une bonne chose à condition que les décisions de la BCE soient bonnes. On peut au moins se féliciter qu'elle ait un mandat unique de stabilité des prix plutôt qu'un mandat double de type Fed. Mais pour peu que son mandat soit modifié ou qu'on utilise la crise comme prétexte pour justifier des écarts... L'argument "ce n'est pas parce qu'on a la possibilité de mener une politique meilleure qu'on va le faire" vaut aussi pour la BCE.
Réponse de ajanim
Effectivement la zone monétaire optimale montre que soit il y a mobilité de la main d'oeuvre soit il y a ajustement par les prix et les salaires. La seule distinction entre Etats-Unis et Europe que je peux proposer: [peripolis.blogspot.com], en fin d'articleMerci pour ces explications. C'est la zone monétaire optimale de Mundell, c'est ça? Mais il y a aussi le fait que la monnaie en circulation se déplace là où elle est la plus demandée, c'est-à-dire là où son prix est le plus elevé, c'est-à-dire là où le niveau général des prix est le plus faible. Ces déplacements de monnaie font monter/baisser les prix locaux jusqu'à ce que la demande et l'offre locales de monnaie soient en équilibre. La libre circulation de la monnaie devrait réaliser l'ajustement entre l'offre et la demande locales de monnaie. Pourtant, on entend parfois cette critique de l'euro qui consiste à dire qu'il ne permet qu'une politique monétaire "taille unique" inadaptée aux besoins de chaque pays. Ca n'est pas clair...
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